Adopter une démarche positive et globale

Pouvant être mise en place par des professionnels dès l'enfance

On n'attend pas qu'un adolescent ait atteint l'âge de conduire un scooter pour lui apprendre à tenir en équilibre et à se déplacer sur un deux roues.

Devrait-on attendre qu'un jeune soit en âge de naviguer seul sur internet pour lui apprendre à évoluer, en sécurité pour lui et pour les autres, dans les espaces numériques ?

L'éducation dans ce domaine concerne non seulement les professionnels travaillant avec les adolescents, mais les professionnels de l'enfance dans leur ensemble.

Qui ne focalise pas trop sur les applications

Tout va vite, très vite ! Et dans la sphère numérique cela semble aller plus vite encore.

Les phénomènes de mode sont très importants. Une application chasse l'autre, plus pratique, plus rapide, plus attrayante.

Ne pourrait-on pas alors s'appuyer sur les applications en vogue pour travailler de manière globale, c'est-à-dire pour renforcer des compétences personnelles mobilisables quelque soient les applications ?

Qui s'appuie sur l'implication des personnes

Les pédagogies interactives sont basées sur l'expérimentation et la construction collective des apprentissages.

L'implication des enfants et des adolescents est alors essentielle au travail éducatif, même s'il existe différents degrés d'implication dans les projets.

Pour l'éducation aux usages du numérique, une des pistes est de privilégier des démarches pédagogiques mettant la personne en position d'acteur et autant que possible créateur.

Le numérique n'est-il pas un formidable outil de valorisation des productions réalisées lors d'un projet ?

Soutenant pour des professionnels sans oublier les parents

Développer des programmes d'éducation aux usages du numérique auprès des jeunes utilisateurs est important. Mais est-ce suffisant ?

Certains professionnels se considèrent démunis et peu compétents sur ce sujet. Soit ils dramatisent ou diabolisent le monde numérique, soit ils n'osent pas intervenir dans l'utilisation de ces outils.

Pour davantage de cohérence et d'éfficacité, ne serait-il pas pertinent de soutenir ces professionels puisque ce sont bien eux qui sont au contact régulier des jeunes dans l'utilisation des écrans ?

Sans doute, et de la même manière, y a t-il des parents également démunis dans ce domaines qu'il serait tout aussi pertinent de soutenir ?

Qui dure dans le temps

Fréquemment ce sont des incidents qui sont à l'origine de la motivation des professionnels pour mettre en place des actions de prévention.

Il est important de réagir face à des situations de crise, ne serait-ce que pour y mettre un terme. Mais la posture éducative nécessite également de la part des professionnels une prise de distance au regard des événements, une rélexion sur leurs propres questions et représentations concernant les usages du numériques ainsi que du temps pour mettre en place des modules de plusieurs séances.

Prendre le temps permet de construire une approche non stigmatisante, qui ne focalise pas sur un problème particulier mais qui s'attache à renforcer les compétences personnelles des enfatns et des jeunes à se conduire de manière "réfléchie", non malveillante et pour soi et pour les autres.

Qui soit positive

Lorsq'un élève arrive dans une auto-école pour apprendre la conduite, gageons que son moniteur ne passe pas son temps à lui faire le tableau de toutes les atrocités des accidents de la route. Il lui apprend le "pourquoi" et le "comment" des règles qui permettent de partger la route pour la meilleure sécurité de tous.

Pourquoi en serait-il différemment en ce qui concerne la navigation et le partage des espaces numériques ?

Et si les mots clés de notre démarches étaient :

  • faire confiance,
  • renforcer les capacités,
  • donner du sens,
  • développer l'esprit critique,
  • apprendre la responsabilité...